Ce scarabée remonte au Nouvel Empire, période la plus prospère et raffinée de l’histoire égyptienne, qui s’étend sur plus de cinq siècles.
Témoignage intact d’un monde ancien, il a conservé la précision de sa sculpture naturaliste : des élytres unis, des pattes antérieures finement emplumées, une tête soulignée de détails crantés. Sur sa base plate sont gravées cinq lignes de hiéroglyphes, extraites du chapitre 30B du Livre des morts.
Cette prière, inscrite pour que le cœur du défunt ne se retourne pas contre lui dans l’au-delà, confère au scarabée une dimension sacrée. Amulette protectrice, il accompagnait les âmes vers la renaissance. Grâce à un perçage discret derrière les pattes antérieures, il pouvait être porté en talisman, suspendu près du cœur.
Inspiration joaillière :
Aujourd’hui, ce scarabée ancien pourrait renaître sous une forme nouvelle : serti dans un collier plastron évoquant les lignes graphiques des années 1920, époque où l’Égypte inspirait la haute joaillerie. Ou simplement suspendu à une chaîne précieuse, en talisman discret, il continuerait de porter son mystère — entre mémoire et métamorphose.